Des produits pour arrêter de fumer

Les substituts de nicotine sont-ils efficaces ?

De nombreuses études ont démontré que les substituts de nicotine peuvent aider les fumeurs à arrêter la cigarette. Certes, ce ne sont pas des solutions miraculeuses, mais elles peuvent être un outil de motivation pour prévenir les rechutes.

Comme leur nom l’indique, ils peuvent être des substitutions à la nicotine. Leur objectif premier est de la remplacer pendant le moment de sevrage. Ils aident à soulager le manque de nicotine en libérant progressivement une petite dose dans le sang. Ils augmentent la chance de réussir à arrêter de fumer, c’est valable dans 50 à 70% des cas.

Les différentes gammes de substituts nicotiniques

Les comprimés à sucer ou les sublinguaux

Ils sont utiles dans la lutte contre l’envie soudaine de reprendre la cigarette. Leur dosage est de 1 ou 2 mg pour les comprimés à sucer et de 2 mg pour les comprimés sublinguaux. La dose ne doit pas être en dessous de ce qui est indiqué pour obtenir une efficacité. Il faut éviter le café et les jus de fruits acides pour éviter les interactions.

Les gommes à mâcher

Elles sont les premières à avoir été mis sur le marché. Elles se présentent sous différentes saveurs telles que fraise, menthe, orange, etc. Leur dose est de 2 à 4 mg. Leur efficacité est optimale si on les mâche lentement afin d’avoir une bonne déglutition. L’absorption est diminuée si on boit des boissons acides ou du café 15 minutes avant la prise.

Les patchs

Appelés également timbres ou systèmes transdermiques, ils sont appliqués sur la peau pour libérer la dose de nicotine nécessaire dans l’organisme. Ils se présentent sous 3 différents dosages qui sont adaptés en fonction du degré de dépendance. Ils doivent s’appliquer tous les jours en différents endroits et peuvent se porter la nuit. Prenez des précautions si vous avez trop de poils, si vous transpirez beaucoup ou si vous allez à la piscine ou à la mer.

L’inhalateur

Il est surtout indiqué pour les très fortes dépendances. La dose de 5 mg de nicotine est délivrée dans l’organisme sous forme d’inhalation à travers la muqueuse de la bouche. Il est recommandé de l’accompagner avec des comprimés ou des patchs.

Le choix des substituts de nicotine

Que ce soit sous forme de comprimés, de gommes, de patchs ou d’inhalateurs, leur efficacité reste la même pour une posologie égale. Ils permettent de lutter contre la dépendance physique à la nicotine. Cependant, comment faire le choix pour savoir quelle forme convient le mieux ?

L’essentiel est d’identifier ce qui est adapté à vos besoins ou à votre degré de dépendance. Les comprimés peuvent être utilisés en discrétion. Ils se fondent sous la langue et soulagent le manque de nicotine. Ainsi, si vous voulez rester discret, vous pouvez opter pour cette forme.

Les gommes à mâcher soulagent les symptômes de manque tout en occupant votre bouche.

Les patchs peuvent être utilisés sans que vous ne vous rendiez compte de leur présence jour et nuit. Et les inhalateurs ou spray agissent très rapidement aux signes de manque.

Il faut savoir aussi que l’association des formes est envisageable et peut offrir des avantages pour le fumeur. Le patch et les comprimés peuvent être associés par exemple. Le premier apporte la dose de nicotine de fond et les comprimés soulagent l’envie soudaine de fumer. Cela ne veut pas dire que la forme utilisée seule n’a pas prouvé son efficacité.

Le mode de fonctionnement des substituts de nicotine

Comme la nicotine stimule la libération de la dopamine créant la sensation de bien-être et de plaisir, elle est l’élément responsable de la dépendance physique du fumeur. Son manque crée une présence d’irritabilité et de déprime pendant l’arrêt. C’est pour cela que le fumeur souffre de prise de poids, d’anxiété, d’irritabilité, de troubles de sommeil ou de difficulté de concentration.

Ces substituts libèrent progressivement des doses de nicotine dans le sang, c’est ainsi qu’ils peuvent compenser ces signes de manque. Ils apportent la dose que l’organisme avait l’habitude de recevoir. Ils permettent d’éviter au fumeur sevré de ne pas inhaler du goudron, du monoxyde carbone ou d’autres substances chimiques présentes dans la cigarette.

Pour être efficace, il faut qu’ils soient pris sur une longue période avec un dosage suffisant. Leur efficacité dépend également de la durée de la prise. Le taux d’abstinence est doublé après une prise d’une durée de 6 mois.

L’impact de leur efficacité est surtout psychologique et physique. Il faut se rappeler que ces substituts sont des médicaments, un avis médical est toujours recommandé et leur arrêt ne doit pas s’effectuer sans l’avis d’un médecin. Un tabacologue peut aussi vous conseiller pour que le sevrage soit personnalisé et davantage efficace.