Infos Tabacs et santé
Les impacts du tabac sur la santé sont un problème de santé publique. D’après l’Organisation mondiale de la Santé, ils provoquent 7 millions de décès par an dans le monde. Ce chiffre pourrait augmenter de 8 millions par an jusqu’en 2030 si rien ne change.
Tabac-info.net est un site de conseils aux fumeurs. On a choisi cette thématique pour apporter notre contribution dans la lutte contre le tabagisme et parce qu’elle concerne beaucoup de personnes.
Selon les statistiques de 2018, il y a plus d’un milliard de fumeurs dans le monde. Selon l’OMS, en 1990, 14% des décès sont causés par le tabac. Entre 2005 et 2010, on comptait 34,1% de fumeurs. Si cette tendance est maintenue, 22% des décès notamment chez les hommes, seront imputés à ce fléau d’ici 2020. Les femmes consomment aussi massivement la cigarette. 21,5% ont été recensés en 2000 contre 30,8% en 2017.
C’est une affaire de tous. Il menace la peau, les dents, les poumons, le cœur et les artères. Il est responsable de nombreuses maladies chroniques telles que l’asthme et le diabète. Il cause aussi plusieurs maladies cancéreuses. Les fumeurs souffrent de problèmes psychologiques tels que la nervosité, la dépression ou l’anxiété.
Vous allez découvrir sur notre site tout ce dont vous devez savoir sur le tabac. Quelle est la relation entre le tabac et la nutrition, le tabac et la grossesse, le tabac et l’âge ? Sommes-nous égaux face à la dépendance ?
Nous allons également survoler quelques idées reçues sur le tabac. Est-ce que la santé dépend du nombre de cigarettes consommé ? Est-il trop tard pour arrêter de fumer après une longue consommation ? L’arrêt du tabac entraine-t-il une prise de poids ?
Différents paramètres créent la dépendance, c’est pour cela qu’il est parfois difficile d’arrêter. Ce site vous offrira aussi des conseils pertinents pour vous aider à arrêter de fumer.
Ce que vous devez savoir sur le tabac
Tabac et nutrition
L’organisme du fumeur n’a pas la même physiologie ni le comportement alimentaire que pour celui qui ne fume pas. Ce sont les milliers de substances chimiques présentes dans le tabac qui en sont les responsables.
À titre indicatif, les plus incriminées sont la nicotine, le monoxyde de carbone et le goudron. Ils exercent une action oxydative au niveau des organes du fumeur. Ils ont la capacité de bloquer l’absorption des éléments nutritifs du tabagique. Et plus précisément, l’action de la nicotine se traduit par un coupe-faim sur le corps humain.
Ainsi, le fumeur a des besoins spécifiques en termes de nutrition. Il est dans l’obligation de consommer des aliments bien précis pour avoir une bonne nutrition. Ces aliments possèdent des éléments permettant de corriger l’oxydation provoquée par l’effet du tabac.
Si vous êtes fumeur, vous devez consommer des aliments riches en vitamines A, B9, C, D, E et du fer que vous trouverez dans les fruits et légumes, les produits laitiers et l’huile de tournesol. Le calcium et le zinc détiennent également un fort pouvoir antioxydant et sont présents dans les viandes, les céréales, les laits et les œufs.
Quand une personne arrête de fumer, une prise de poids est possible parce que l’effet réducteur d’appétit de la nicotine sera supprimé. Cependant, elle peut être limitée si la personne choisit une nutrition adaptée à son corps. Elle doit consommer des aliments riches en fibres présentes dans les fruits et légumes pour combler sa satiété.
L’eau peut aussi corriger la sensation de la faim, enfin il faut respecter les trois repas par jour avec moins de sel, moins de sucre et moins de gras.
Tabac et grossesse
Le tabagisme a des effets néfastes sur la santé de celui qui le fume, mais il présente davantage de risque sur la grossesse et sur le petit être qui est en train d’évoluer pendant les 9 mois de gestation.
Il perturbe le délai de la conception, un phénomène réversible après l’arrêt du tabac. Il diminue aussi la fertilité chez les fumeuses.
Une femme enceinte qui continue de fumer de la cigarette expose son enfant à de nombreux risques. Cet embryon risque de ne jamais devenir un bébé et voir le jour par une fausse couche ou un avortement spontané. Cet embryon risque aussi de ne pas se développer dans la cavité utérine, mais d’être bloqué dans la trompe entraînant la grossesse extra-utérine. En effet, les éléments qui constituent le tabac diminuent la fréquence des battements des cils et la contraction des muscles tubaires de la trompe de Fallope. Ces deux situations ralentissent le déplacement de l’œuf dans l’utérus et le font développer au niveau de la trompe.
D’autres pathologies risquent aussi de survenir pour compliquer la grossesse. Ce sont les hématomes rétro placentaires, le retard de croissance intra-utérine, l’hypertension artérielle gravidique et les différentes pathologies bucco-dentaires.
L’accouchement risque de se compliquer par une hémorragie post-partum. Comme la nicotine, le monoxyde de carbone et d’autres substances de la cigarette peuvent traverser la barrière placentaire, le risque de mort-né et la mort subite du nourrisson sont probables. Sinon, l’enfant peut survivre avec des malformations ou avoir un retard de développement psychomoteur.
Tabac et âge avancé
La plupart des fumeurs commencent à l’adolescence et peuvent continuer jusqu’à l’âge adulte pour mourir avec la cigarette pendant l’âge avancé. Les risques ne sont pas les mêmes pour ces différents stades de la vie. Les complications peuvent ne pas encore apparaître à la période d’adolescence, elles peuvent commencer à se ressentir à l’âge adulte, selon la personne. Ce sont elles qui enlèvent la vie aux tabagiques à l’âge mûr.
Pourtant, quand le sujet est lié au tabac depuis plusieurs années, il lui est difficile de s’en détacher. La raison est parce qu’il commence à devenir de plus en plus dépendant à cause de la nicotine et par habitude.
Il faut se rappeler aussi qu’à un âge avancé, le sujet peut se sentir seul et abandonné, c’est parfois une période où on se croit être inutile et une charge pour la société. Il compense donc cette solitude par le tabac. Pourtant, il expose ses organes à des risques de complications cardiovasculaires, pulmonaires ou cancéreuses. Déjà, un organisme vieilli devient très fragile aux agressions extérieures, mais le tabac agit aussi comme un facteur d’oxydation pour dénuder les différents organes de leur vitalité.
L’arrêt du tabac à cet âge peut toujours être bénéfique pour les séniors. Il peut augmenter l’espérance de vie du sujet fumeur en baissant le taux de morbidité et de mortalité. Il réduit aussi les risques de complications sur la santé.
Tous égaux devant la dépendance ?
Le tabac fait partie des substances les plus addictives au monde. D’abord, c’est la nicotine qui fait que le fumeur dépend physiquement et psychologiquement du tabac, viennent ensuite les habitudes, les comportements et l’environnement.
La dépendance est liée à la nicotine qui est présente dans 5% du tabac. Elle s’affine avec les récepteurs nicotiniques présents naturellement dans le corps humain. C’est la nicotine qui la remplit au fur et à mesure que la personne prend le tabac. La présence de la nicotine fait secréter un neurotransmetteur qui à son tour stimule l’activité du circuit de la récompense. C’est ce phénomène qui pousse à une prise forcée de la cigarette, c’est la dépendance physique.
La dépendance est aussi liée aux effets de la nicotine. La dopamine stimulée par sa présence dans le corps crée la sensation de plaisir et de bien-être, effet recherché par les fumeurs. Chaque fois que le sujet veut abandonner la cigarette, le manque de la substance le rend nerveux et l’oblige à rechercher la cigarette. Elle est notamment associée aux émotions. À cet effet, la cigarette est utilisée pour la gestion de différents stress, c’est la dépendance psychologique.
Et enfin, avec le temps, les habitudes, les différents rituels du fumeur et les comportements avec la cigarette, le sujet devient dépendant. C’est la dépendance comportementale et environnementale. Elle renforce les dépendances physiques et psychologiques.
Ainsi, chaque fumeur est différent face à la dépendance à la cigarette. Certains doivent trouver une substitution à la nicotine pour arrêter, suivre un soutien psychologique, tandis que d’autres y arrivent en changeant tout simplement leurs habitudes.
4 conseils pertinents pour arrêter la cigarette
Arrêter de fumer n’est pas une partie de plaisir quand on l’a adopté dans son mode de vie depuis longtemps. Voici 4 conseils pertinents vous permettant de vous aider dans votre démarche d’arrêt.
Être motivé et avoir une vie sociale riche constituent des facteurs clés pour tendre vers le sevrage. La motivation vous encourage à ne plus continuer à prendre le tabac. Elle est la première clé de la réussite. Elle vous permet de lutter jour après jour contre les petites rechutes. Elle doit être accompagnée par une vie sociale riche pour combler les signes de tentatives de retomber dans la cigarette.
Vous pouvez aussi opter pour les substituts de nicotine. Ils représentent une opportunité de doubler la chance d’arrêter de fumer. Ils se présentent sous plusieurs formes telles que les comprimés à sucer ou sublinguaux, les gommes à mâcher, les patches et l’inhalateur. Ils aident à surmonter la dépendance liée au tabagisme dans la douceur.
Le troisième conseil est que vous pouvez essayer la cigarette électronique. C’est une autre manière de fumer de la cigarette, mais il s’agit ici de « vapoter ». Elle est composée par une batterie, une résistance et un réservoir. Elle vous permet de ne plus subir les autres produits toxiques existants dans la cigarette classique.
Et enfin, adoptez une vie saine et équilibrée. Ce mode de vie est très avantageux pour le fumeur quand il décide d’arrêter la cigarette. Il s’agit de manger sain, de pratiquer du sport, de boire abondamment de l’eau, d’avoir un sommeil suffisant et de se relaxer.
Les principales idées reçues sur le tabac
« Je ne fume que cinq cigarettes par jour, c'est inoffensif pour ma santé »
Ce n’est pas le nombre de cigarettes qui fait qu’elle devienne offensive ou pas pour la santé. En effet, il n’y a pas de seuil pour dire que tel ou tel nombre de tiges ne présente pas de risques pulmonaires ou cardiovasculaires chez un consommateur de tabac. Même le fait de fumer une tige de cigarette présente déjà une probabilité de développer des maladies coronariennes.
Le risque de développer le cancer du poumon est de 10 à 25 fois plus important chez les fumeurs par rapport aux non-fumeurs. D’après les recherches, le risque de mourir par infarctus chez les tabagiques est 3 fois plus élevé s’ils consomment 1 à 4 cigarettes par jour.
Il est donc important d’arrêter de fumer le plus tôt possible, quel que soit le nombre ou la quantité de tabac pris par jour.
« Je fume depuis trop longtemps, il est trop tard pour arrêter »
Arrêter de fumer n’est jamais trop tard même pour les fumeurs invétérés. Les avantages que présente le sevrage du tabac sont identiques, quel que soit l’âge auquel le fumeur décide de s’arrêter.
Abandonner la cigarette est juste une question de volonté, sachez que cette décision reste toujours bénéfique. Le risque de développer le cancer est réduit de moitié après 5 ans sans fumer. L’espérance de vie redevient comme celle d’un non-fumeur après 10 à 15 ans sans tabac.
Même à un âge très avancé, il est toujours préférable d’arrêter le tabac pour préserver sa santé. Les séniors auraient tout simplement besoin d’un accompagnement spécial pour éviter les rechutes.
« Je ne fume que des cigarettes légères, c'est moins nocif »
Ces cigarettes dites légères sont composées de substances encore plus nocives. Elles contiennent entre autres l’hydrocarbure qui représente un danger pour le corps humain. En plus de cela, la dose de nicotine est en grande quantité que dans la cigarette classique.
La microperforation présente sur la tête de la cigarette est conçue pour diluer la nicotine et le goudron. Or, elle est bouchée par les lèvres et les doigts du fumeur pendant la prise de cigarette. Ceci ne fait que permettre d’inhaler davantage de produits chimiques.
D’ailleurs beaucoup de pays ont dû retirer les appellations commerciales « light » ou « mild », « douces » ou « légères » à cause de cette nuisance.
« C'est la nicotine qui est responsable du cancer du poumon »
La nicotine en soi n’est pas cancérigène. Elle est surtout responsable de la dépendance physique des fumeurs. Sa présence dans le sang fait entretenir la stimulation de la sécrétion de la dopamine qui provoque la sensation du bien-être, l’état d’euphorie et le plaisir.
Cela ne veut pas dire que la nicotine n’est pas sans danger. Certes, elle reste une drogue, mais elle ne participe pas directement à l’installation du cancer du poumon.
C’est l’ensemble des substances chimiques présentes dans le tabac qui est responsable de cette maladie incurable. En effet, des recherches ont démontré que de nombreux autres facteurs associent le tabac à cette maladie.
« Je dois me faire opérer, c'est mieux si j'arrête après »
Les fumeurs s’exposent à différents risques pendant et après l’intervention s’ils n’arrêtent pas. De nombreuses complications telles que respiratoires et cardiaques risquent de survenir autour de l’intervention. Il y a aussi le retard de consolidation et le risque infectieux chez les post-opérés fumeurs.